Doit-on encore le crier dans les rues, l’écrire sur nos murs, le diffuser en boucle dans les médias ? Nous sommes actuellement engouffrés dans une spirale que certains n’hésitent plus à considérer comme suicidaire.  Certes, l’annonce peut paraître brutale et nuire à l’instauration d’une ambiance chaleureuse et détendue comme on est en droit de l’attendre. Seulement, avons-nous encore le temps pour cela ? Pouvons-nous nous permettre encore longtemps, le luxe d’éluder le problème ou de l’aborder avec légèreté ? Notre société, et par conséquence directe, notre environnement, croulent sous les déchets que nous produisons. L’homo Sapiens s’est révélé être un formidable inventeur doublé d’un exceptionnel concepteur mais se faisant, il a surtout poursuivi son évolution propre pour devenir l’Homo Dechetus, soit le plus grand pollueur que la planète Terre ait eu à héberger. Il nous faut réaliser que l’humanité traverse une époque charnière et qu’elle avance inexorablement vers le point de non-retour. Celui où notre écosystème ne sera plus en capacité d’assurer notre survie, tant il aura subi pillages et maltraitance.

Alors c’est vrai, on pourrait continuer à danser sur  l’air de Jacques Dutronc, «j’y pense et puis j’oublie… c’et la vie, c’est la vie !»Malheureusement, endosser des œillères ne sauvera personne, même en chantant. Mais, tout comme Paris, qui tous les matins, s’éveille, nous pouvons, à notre tour, sortir de notre profonde léthargie dans laquelle nous végétons pour la plupart. Avant que notre monde ne devienne le Cactus craint par Jacques, il nous faut prendre conscience de notre situation et endiguer au plus vite les piquants létaux de la pollution qui nous cernent.

Des actions telles que la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD), ont pour objectif de réveiller nos consciences, nous sortir de nos zones de confort et stimuler les vocations silencieuses en chacun de nous à lutter contre la polluante pandémie qui menace notre humanité. Ce combat mis en lumière durant une semaine (du 21 au 29 novembre), ne doit pas occulter le fait que la bataille engagée pour l’environnement et sa préservation se livre au quotidien. Les actions à mener sont multiples et variées. Elles sont parfois très faciles et peuvent devenir, non pas des contraintes, mais une simple façon de vivre et de consommer. Adopter le tri sélectif, lutter contre le gaspillage alimentaire, favoriser le recyclage et préférer les énergies « propres » aux énergies fossiles… La liste est encore longue ! En réalisant de petits gestes à notre modeste niveau, nous pouvons prétendre  participer à une œuvre universelle qui nous dépasse mais aussi, qui nous unit au-delà de nos différences. Suivons l’adage selon lequel, nous devons, tous et à notre niveau, faire notre part car … « c’est la vie, c’est la vie ! »

Je vous donne rendez-vous pour un nouvel épisode, très prochainement sur Coco vert. En attendant, pensez à éteindre les lumières allumées pour rien : c’est pas Versailles ici !

Colin Saldimalir